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  • Photo du rédacteurAnna

Le chemin

Dernière mise à jour : 15 juil. 2020

Sous le pied, la sandale a une forme très bien définie.

Le pied a donné sa forme et il a pris la forme de la sandale. La peau lisse de son talon est de la même nature que celle de la sandale. Et pourtant elle change tous les jours. Des fois elle est plus sèche, de fois elle perd de son contour pour mieux s’intégrer dans le creux de la semelle et d’autres fois elle s’enfonce face aux bords pointus de la semelle comme pour dire que c’est elle qui décide ou elle marche et non la forme de la sandale. Il n’y a pas de doute entre eux. Chaque chose a son rôle. Chaque rôle est défini et accepté.

Le pèlerin fait ainsi son chemin. Il suit les traces de son âme qui est déjà passe par là plusieurs fois. Il sait bien que c’est son âme qui l’amené là, et donc il la suit avec confiance. Son pas est ferme et infatigable, comme la peau de son talon et comme celle de sa sandale.

Le pas forme le pied, la peau, la sandale. Sans l’âme pourtant, il est rien. Il ne connait pas sa route et il est fragile et même perdu, inconscient de sa puissance. Le pas est la lecture de l’âme.

Il marche bien droit le pèlerin, Il ne craint pas la force que la terre transmet à son talon pour répondre a son poids. Il reçoit cette force dans sa totalité et il l’intègre à tout son squelette. Une transmission verticale parfaite. Une racine d’énergie qui part du centre de la terre et qui se lève vers le ciel. La route, et même la monté lui parait moins difficile. La gravité se connecte au gain d’altitude. L’évolution marche au même pas. Ça va avec le chemin, avec son effort d’avancer .

« -Je suis là pour vous » -Dit le pèlerin à tous les êtres qu’il rencontre sur la route. Il se rend compte que les êtres se reprochent à lui avec confiance. C’est la fréquence de son énergie qui inspire la confiance. Encore, un fruit de son âme. Ou faut-il que je dise, la fréquence de ses ondes pures. Il garde ses ondes dans leur état pur. C’est son philosophie qui lui indique ces principes. Et il se détache le pèlerin, pour ne pas être un point d’accroche pour les êtres qui l’entourent. Il est là pour faire sentir la fréquence qu’il porte sur lui, d'une manière éducative. Il sait que laisser créer des points d’attachement amène inévitablement l’illusion du besoin d’autrui. Et avec elle, l’illusion de la dualité. Ces illusions sont inévitablement génératrices d’autres ondes, moins compatibles à ses ondes de pure conscience. Ça crée des interférences d’énergie et il perd la capacité de transmettre ce qui est le plus important. La pureté de la liberté est alors perdue.

Le soleil est dérangé par des nuages. Alors ça route et plus dure. En montant sur sa montagne le sol glisse sous ses sandales et les sandales glissent sous ses pieds. Tout devient instable. Les chiens perdent l’odorat sous la pluie. Le pèlerin perd les traces de son âme dans les ondes impures des illusions. Donc il ne fait pas l’erreur de les suivre. Il s’arrête et il recherche au fond de lui la pureté et la vérité dans la liberté, loin de ses points de confort.

Il sait le pèlerin que la semelle n’a pas besoin de son pied et que son pied n’a pas besoin de cette semelle. C’est juste une question de praticité. Pour les deux. Et pourtant même dans ce petit détail il voit surgir l’attachement, fils de l’habitude. C’est la même chose pour tout. L’habitude se créé avec le temps. Mais avec le temps se créé aussi la connaissance, et dans la connaissance se trouve l’amour. Le pèlerin sait que l’amour est là. Dans la connaissance les ondes se retrouvent et comprennent qu’elles ont la même nature profonde. Alors ce n’est pas possible de ne pas reconnaître l’unité d’énergie que nous sommes. La même énergie pure. La même matière. Le même amour. Pour la semelle, il ne se soucie pas, pour les êtres, au contraire, il se soucie. Car il sait que les êtres connectent l’amour aux expériences gravées dans leur mémoire. Donc les êtres ne sauront distinguer la gratuité de son amour que si elles passent de la sensation à l’expérience consciente. Les ondes qu’il transmet, vont ainsi se traduire, avec l’aide de l’habitude, en confort. L’amour, il va être obligé de se classifier dans les cases que la mémoire met en disposition de chacun des êtres. De ce fait, la fonction éducatrice de la sensation des ondes pures que le pèlerin apporte, va disparaître sous les ondes de l’illusion de la dualité.

Le pèlerin est là pour faire comprendre la sensation de la liberté de l’âme. La liberté qui surgit de la pureté, sans aucune illusion. C’est là le plus grand stade de la liberté. Là on retrouve notre nature profonde. On est connecté avec tout l’univers. On devient l’univers. On devient l’amour.

Alors le pèlerin il passe. Et il repart. Pour l’amour et pour la liberté. Pour l’amour de la vérité, du soleil sans nuages, du sol et du ciel. Il coupe ses racines. Il arrête de se nourrir avec elles. Elles cessent très difficilement leur fonction fondamentale pour la vie du pèlerin. Et là, sans aucun élément d’attachement, il a son âme pour créer une autre nature de racines. L’énergie qui surgit dans le centre de la terre et qui se connecte au ciel à travers son squelette, la semelle, son pied… tout son amour. Il devient une racine. Une racine d’énergie pour tout l’univers.

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